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Rave-party dans la plaine des Maures : une condamnation peu satisfaisante !
Un des organisateurs de la RAVE PARTY illégale de la plaine des Maures condamné à payer 15 000 euros pour réparer les atteintes causées au milieu naturel.
Une rave party avait pris place le jour de l’an de 2024 au cœur de la Plaine des Maures dans le Var. L’ampleur de la manifestation était telle qu’elle a réuni entre 1000 à 1500 personnes et de 300 à 400 véhicules.
Une manifestation longue de 78 heures qui a causé de lourds impacts aux écosystèmes et à la biodiversité de ce site emblématique, refuge de milieux naturels exceptionnels.
En effet, la réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures regorge d’une trentaine d’habitats naturels d’intérêt communautaire (Zone Natura 2 000) ainsi que d’un nombre très important d’espèces animales remarquables et plus de 1000 espèces végétales, dont 49 protégées. Parmi ces espèces protégées, on peut notamment y retrouver la célèbre Tortue d’Hermann, mais aussi des végétaux protégés comme la Gagée de Bohème (Gagea bohemica), et l’lsoètes de Durieu (Isoetes durieui).
En amont des nuisances sonores, la dégradation du sol et des espèces environnantes, cette party illégale a bien laissé sa trace par l’abandon de tonnes de déchets (microplastiques, mégots, résidus de stupéfiants) et le déversement des eaux usées des camping-cars. La communauté de Communes de Cœur du Var a été contrainte de procéder à une évacuation de déchets d’un poids de 4 480 tonnes.
Ces déchets retrouvés sur les lieux sont tous dangereux pour la faune locale (bris de verre, plastiques…).
C’est la raison pour laquelle FNE Provence Alpes Côte D’Azur et FNE VAR ont porté plainte auprès du parquet de DRAGUIGNAN début 2024.
Par le délibéré du 25 avril 2025, le tribunal correctionnel de Draguignan a retenu la culpabilité du principal organisateur de la rave party, pour dégradation illicite de l’habitat de plusieurs espèces végétales et animales fragiles et protégées, organisation sans déclaration préalable d’un rassemblement festif à caractère musical dans un espace non aménagé, et pour stationnement irrégulier de véhicule terrestre à moteur dans une réserve naturelle.
Le juge l’a condamné à une amende à hauteur de 5 650 euros. Le préjudice matériel, moral et écologique de la commune de Luc-en-Provence est estimé à 7 720 euros. Pour FNE Provence Alpes Côte d’Azur et FNE VAR, leur préjudice moral est estimé à 1000 euros chacune.
Du côté des parties civiles, qui ont demandé la réparation de leur préjudice, ces sommes ne sont pas satisfaisantes comparées aux réelles conséquences de la rave party sur la faune et la flore protégées de cette réserve naturelle.