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placer le vivant au coeur du débat démocratique

Placer le vivant au cœur du débat démocratique, en impliquant toutes les citoyennes et les citoyens

Où que l’on pose le regard, on s’affole de l’écart entre l’urgence du bouleversement climatique et la réalité de l’action politique nécessaire pour y répondre.

On se désole à constater les effets de la crise actuelle de la démocratie représentative qui se renforce à chaque élection. Produisant des parlements qui ne sont plus le lieu du débat, renforçant les formes présidentialistes et autoritaires de gouvernement, elle génère une régression continue du dialogue social et des instruments de la démocratie environnementale.

La crise législative

Les élections européennes et législatives de cette année ont amené plusieurs associations à sortir de leur réserve politique habituelle et à affirmer une position conforme à leurs valeurs et à leurs engagements en s’inscrivant dans le front républicain. Ce fut le cas pour FNE lors de son assemblée générale nationale à Marseille, le 15 juin dernier en appelant à s’écarter des idées de l’extrême droite en choisissant un programme mettant le Vivant et les plus vulnérables au cœur des préoccupations, défendant les libertés démocratiques et des politiques à même de répondre aux défis écologique, économique et sociaux de notre époque. 

Notre modèle démocratique et notre capacité à réussir la transition écologique sont en jeu

LA CNDP menacée

Toute aussi grave et complètement passée sous les radars, la proposition de décret supprimant l’obligation de saisir la Commission nationale du débat public lors des projets d’implantation industrielle. Cette annonce a été formulée au dernier jour du gouvernement Barnier sortant. Objet d’une consultation en ligne de 22 jours, plus de 700 contributions ont été recueillies. Or sur notre territoire, la CNDP constitue un garde-fou essentiel. La zone de Fos-sur-Mer opère sa transformation industrielle et les garanties offertes par la CNDP quant à la tenue et au bon déroulement des débats publics sont des enjeux majeurs pour un dialogue environnemental encadré et objectif.

Synthèse du positionnement FNE - Décarbonation Fos sur Mer

La force du débat public

En parallèle, notre région a territorialisé les enjeux de la planification écologique. FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur partage le constat de l’Etat et de la Région sur la nécessité d’agir urgemment. Pour y répondre nous restons vigilants que les solutions proposées soient basées avant tout sur la sobriété, mettant à égalité la diminution des émissions de carbone et la préservation des écosystèmes tout en tenant compte des enjeux sociaux pour que la transition soit juste, équitable et inclusive. Nous participerons à la démarche en restant vigilants sur ces critères fondamentaux pour évaluer et suivre les projets, et politiques publiques associées.

Un projet collectif et citoyen pour une société écologique doit redevenir le cadre de la décision politique. Elle a besoin pour cela de retrouver la légitimité qu’offrent les procédures de la démocratie environnementale. Car en vérité, tous les outils juridiques existent pour une définition collective de notre futur commun… Ne manque qu’une réelle volonté politique pour s’engager dans cette voie, et ça, c’est Dominique Raulin, conseiller du Bureau et représentant au CESER, qui le dit :