[Vaucluse] Projet de la ZAE de Pertuis, une vision du monde dépassée
France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur, Terres vives Pertuis et la Confédération paysanne 84 continuent leur combat juridique contre un projet économique supposant l’urbanisation de 90 hectares de terres agricoles à Pertuis (84).
L’une des vallées les plus fertiles du département
En juin 2020, à Pertuis, un projet de constitution de réserve foncière dans la Zone d’Activité Economique (ZAE) qui entrainerait l’urbanisation de 90 hectares de terres agricoles a été déclarée d’utilité publique (DUP). Pourtant, les enjeux environnementaux sont considérables dans l’une des vallées les plus fertiles du département et dont le risque inondation est élevé.
Le combat juridique continue
Cette DUP a été contestée par nos associations depuis le départ puisqu’un recours gracieux avait été déposé dès août 2020, et nous sommes actuellement devant la Cour d’Appel de Toulouse.
Nous rappellerons notamment les réserves mises dans l’avis d’enquête publique : « Les mesures de garantie du bon fonctionnement hydraulique de la zone, Les mesures de compensation agricole énoncées soient respectées ; Le relogement des personnes habitant sur la zone soit proposé ; Le périmètre de la ZAE soit réduit en excluant les parcelles support d’activités économiques et d’emplois existants, par examen au cas par cas des dossiers présentés par les entrepreneurs présents dans la zone ».

La responsabilité des décideur·euses face aux enjeux écologiques
Les conséquences de la bétonnisation des terres agricoles sont multiples notamment en termes de perte de biodiversité et d’insécurité alimentaire en réduisant la capacité de produire localement.
En 2023, l’artificialisation des terres agricoles et naturelles ne doit être qu’un dernier recours dans des territoires fortement consommateurs d’espaces dans le passé. Les pouvoirs publics restent les artisans de ces destructions et doivent évoluer pour répondre aux enjeux d’autonomie alimentaire et de de lutte contre le changement climatique.