Climat et énergie
Eau et rivièresLa nouvelle donne de l'eau
Après une année 2022 classée parmi les plus chaudes et les plus sèches, l’automne 2022 puis l’hiver 2022/23 sont déjà considérés comme très déficitaires en précipitation au point que les premiers Arrêtés Préfectoraux de restriction des usages de l’eau ont été pris dès le mois de février.
Un déficit estimé à 72% en février 2023
Aussi, le comité interdépartemental, réuni mi-mars 2023, survient à la fois tôt dans l’année, signe d’une situation problématique pour la saison à venir, et tard au regard des nombreux mois écoulés sans précipitations significatives.
Le constat est sévère : cours d’eau et nappes bas voire très bas, sols secs, grands réservoirs (Serre-Ponçon, Ste Croix…) insuffisamment rechargés, glaciers en fonte accélérée… Le déficit est estimé à 72% en février 2023, selon la DREAL.
FNE Provence Alpes Côte d’Azur appelle à considérer une nouvelle donne de la ressource en eau, et donc à passer d’une seule gestion de crise (gestion de la sécheresse) à une nouvelle gestion intégrée de la ressource en eau, qui compose avec le paramètre «changement climatique» et avec ses conséquences (sur le cycle de l’eau, sur les besoins des milieux et leurs capacités de stockage naturel de l’eau, sur les usages anthropiques).
5 points de progrès
FNE Provence Alpes Côte d’Azur souhaite aussi, et peut-être surtout, mettre l’accent sur le problème de fond qui nous est collectivement posé. Ce n’est pas qu’une crise qu’il nous faut anticiper : la succession des crises appelle un changement profond de notre approche de la ressource en eau, de son cycle et par conséquence de tout notre système.
Un nouveau contrat social et écologique de l’eau
À nous d’imaginer un nouveau contrat social et écologique de l’eau, mettant en avant les solutions fondées sur la nature et l’adaptation de nos pratiques avant tout nouvel aménagement ou ouvrage…
FNE Provence Alpes Côte d’Azur appelle l’Etat et l’ensemble des acteurs à un vrai débat de société autour de ces enjeux, en toute sincérité et dans le respect et l’écoute mutuelle. Les instances locales, départementales et régionales de l’eau sont des lieux où mettre en place, poursuivre ou reprendre le dialogue. Elles doivent rechercher une composition aussi équitable que possible, associer tous les acteurs concernés, y compris les consommateurs et les associations de défense de l’environnement. Elles ont des moyens pour prendre en compte les évolutions passées, les réalités actuelles et pour mesurer la difficulté des travaux qui nous attendent. Seuls une approche complète, globale, le dialogue et un travail collectif pour élaborer un ensemble de solutions de gestion de l’eau nous permettront de trouver la motivation de partager les efforts, le bon sens et l’inventivité nécessaires à notre adaptation.
