Sécheresse et canicule 2022 : les enseignements à tirer

Le déni de la réalité du changement climatique et de ses effets sur notre environnement et nos activités est quasi général au sein des acteurs de la gestion de l’eau.

Seuls les techniciens ainsi que l’Administration ont pris la mesure des phénomènes qui se profilent à l’horizon. Malheureusement, les élus et les professionnels de l’agriculture et du tourisme restent sur des positions « archaïques » refusant de prendre en compte la finitude des ressources naturelles et d’admettre le changement et ses conséquences. Pour ces derniers, 2022 reste une saison exceptionnelle qui ne se reproduira pas. 

Il est important que les Services de l’Etat prennent en compte sérieusement les conclusions des travaux du GIEC et du GREC et organisent des ateliers de diffusion de ces résultats à l’attention des élus, au sein des syndicats intercommunaux de gestion des cours d’eau ou des intercommunalités. Il s’agit notamment :

• de revoir les paramètres de gestion et de consommation de la ressource Durance-Verdon globale et des volumes mobilisés par les retenues.
• que l’agriculture évolue vers des productions moins dépendantes de la ressource en eau et supportant des périodes de sécheresse. 
• que les débits réservés ne soient pas une variable d’ajustement pour la gestion de la pénurie en eau.

En tout état de cause, FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur souhaite que les instances départementales et régionales de gestion de l’eau soient des lieux au sein desquels est organisée une véritable concertation respectueuse de tous les acteurs concernés et prenant en compte la réalité et la mesure des difficultés pour les années à venir.

Nous appelons donc à des compositions Grenelle de ces institutions qui permettent à tous les acteurs (y compris les consommateurs et les associations de défense de l’environnement) d’être représentés de manière équitable et donc de s’exprimer sur ce sujet qui touche tout un chacun.

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