Nos espoirs de voir condamner un scandaleux trafic de pesticides dans le Vaucluse

France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur aux côtés de France Nature Environnement national et France Nature Environnement 84 se mobilisent dans une affaire concernant la vente et la mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques dans le Vaucluse. L’audience prévue initialement le 12 septembre 2023 devant le Tribunal correctionnel d’Avignon a été reportée au 21 novembre. 

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Qu’est ce qu’un produit phytopharmaceutique (ou phytosanitaire) ?

Il s’agit de substances ou préparations chimiques contenant un ou plusieurs actifs destinés principalement à protéger les végétaux cultivés contre les organismes nuisibles afin d’améliorer les rendements, communément appelés pesticides.

Il ne fait plus aucun doute que les pesticides sont des produits dangereux pour l’environnement et pour la santé. On les retrouve partout dans l’air, l’eau, les sols, notre alimentation. Ils constituent une menace pour la biodiversité mais aussi pour la santé humaine. 

Malgré l’encadrement juridique, la réalité des trafics

Au vu de ces menaces, la réglementation relative aux pesticides bien qu’insuffisante tente de maîtriser les risques pour la santé et l’environnement. Les substances actives contenues dans les pesticides sont évaluées, autorisées, ou retirées au niveau de l’Union européenne. Les pesticides, composés au moins d’une substance active et de co-formulants font eux l’objet d’une autorisation de mise sur le marché au niveau national. Ainsi, un produit autorisé en France peut ne pas l’être dans un autre Etat membre de l’Union. 

Pourtant, on voit fleurir depuis quelques années un réseau illicite de vente de ces produits sur internet. Les trafics usent souvent du dropshipping consistant à de la vente sur internet dans laquelle le vendeur ne se charge que de la commercialisation et de la vente du produit sans le stocker lui-même. L’avantage de cette méthode est de diluer le risque pénal. 

Le trafic vauclusien en ligne de mire de nos associations

Dans le Vaucluse, l’affaire concerne trois amateurs revendant les produits illégalement via Le Boncoin, Ebay, etc, à destination de particuliers et se dédouanant en plus, malgré la réglementation, d’informer les acheteurs sur les composants nocifs de ces produits. 

Les produits vendus en dropshipping proviennent d’Espagne, ce trafic ayant une ampleur internationale. 

Entre 2020 et 2021, nos trafiquants vauclusiens ont réussi à vendre ces produits dangereux à plus de 650 acheteurs ! Leurs actes ont mené de manière indirecte à une atteinte conséquente à l’environnement tout en exposant les acheteurs mais aussi le reste de la population exposé aux résidus et à leurs mélanges à des risques conséquents pour leur santé. 

Pour les revendeurs, le trafic a été lucratif mais ils risquent 2 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. 

Ils ont joué mais aujourd’hui il est temps qu’ils perdent. Nous espérons que ces trois contrevenants soient fermement condamnés par la justice afin de montrer l’exemple. Pour nos associations, il est indispensable de mettre un grand stop à ces pratiques.

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