Pêche illégale, fléau en mer !

Suite à l’audience du 13 septembre dernier, le Tribunal correctionnel de Marseille a déclaré coupable un pêcheur professionnel à une amende de 15000 euros dont 7500 avec sursis, ainsi qu’à la publication du jugement dans La Provence et le Marin. France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur, constituée partie civile a été indemnisée au titre de son préjudice moral.

De juin à septembre 2021, des pêcheurs ont, plus d’une dizaine de fois, été en activité sur des zones interdites de pêche dans le Golfe du Lion, en plus d’avoir utilisé un chalut exploitant les espèces démersales (vivant près du fond des mers) en période interdite (entre novembre et avril) dans le Golfe.

EN SAVOIR PLUS SUR CETTE AFFAIRE

Réglementer pour protéger

Ces interdictions sont mises en place pour favoriser la reproduction des espèces marines appelée période de fraie et préserver les habitats sensibles en eau profonde. Le passage de chalutier dans ces secteurs entraine la dégradation des fonds marins par arrachage des substrats nuisant au peuplement d’invertébrés s’y logeant. Dans les fonds marins est prélevé le merlu, espèce de poisson fortement commercialisé, entrainant de la surpêche et dégradation des stocks plus ou moins important selon les zones dans le monde. 

Protéger pour ne pas s’effondrer

Le stock de merlus en Méditerranée est dégradé voire effondré. Cet effondrement s’explique de par sa biologie : poisson des fonds marins, il atteint sa maturité sexuelle tardivement (2 ans pour le mâle, 3 à 4 ans pour la femelle). Toutefois la majorité des captures cette espèce se fait au stade juvénile. Peu d’individus atteignent le stade de reproduction, ce qui diminue drastiquement le nombre de pontes. 

Malgré une protection des zones sensibles des merlus reproducteurs et juvéniles, le stock méditerranéen s’appauvrit d’année en année. FNE PACA, comme de nombreuses associations de protection de l’environnement, œuvre chaque jour pour l’application des lois existantes et l’amélioration des procédés dans le but de cohabiter avec la faune et la flore de nos régions.