
Qualité de l'air
L’air constitue l’un des éléments les moins tangible de notre environnement. Nécessaire à la vie de tous les êtres vivants de notre planète, il nous entoure à chaque instant. Il charrie les odeurs du printemps, annonce la pluie et les bons repas… Parfois une industrie lourde, un navire de croisière, des véhicules thermiques.
C’est pourquoi la qualité de l’air interroge : quel air respirons-nous en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ? Quelles sont les pressions naturelles et anthropiques qui le façonne ? Quelle influence exerce-t-il sur notre santé, celle des animaux, des plantes et de notre environnement ?
Inspirez, nous vous expliquons.
Cadre règlementaire, gouvernance et planification
L’air est une res communis : un bien commun qui appartient à tout le monde et ne peut faire l’objet d’appropriation. Il est de ce fait accessible et utilisable par toutes et tous. L’air fait l’objet de nombreuses règlementations visant à protéger et améliorer sa qualité.
En voici un aperçu :
Qualité de l’air : contextualisation des enjeux
L’air qui nous entoure et que nous respirons est composé de nombreux gaz, en proportions inégales.
- 78,08 % de diazote N2 ;
- 20,95 % de dioxygène O2 ;
- Moins de 1 % d’autres gaz dont :
- des gaz rares, principalement :
- de l’argon (0,93 %),
- du néon (0,0018 %, 18 ppmv),
- de l’hélium (5,2 ppmv),
- du krypton (1,1 ppmv),
- du xénon (0,09 ppmv) ;
- du dioxyde de carbone (CO2) : environ 0,04 % (417 ppmv en juillet 2022) ;
- du méthane : 0,000187 % (1,87 ppmv en 2019).
Il contient aussi des traces de dihydrogène : 0,000072 % (0,72 ppmv) et d’ozone, ainsi qu’une présence infime de radon. Il peut aussi contenir du dioxyde de soufre, des oxydes d’azote, de fines substances en suspension sous forme d’aérosol, des poussières et des micro-organismes.

Quelle surveillance ?
Pour étudier, comprendre et informer sur les enjeux de qualité de l’air, des associations agrées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) sont présentes partout sur le territoire. En région PACA, il s’agit d’AtmoSud.
Chargé de la surveillance de la qualité de l’air, AtmoSud met à disposition de nombreuses informations pour se former sur la qualité de l’air et ses enjeux.
AtmoSud, L’observatoire de la qualité de l’air en Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur
Enjeux de santé
Pollution de l’air : 1ère cause de mortalité environnementale en France
Notre santé est influencée par de nombreux facteurs que l’on appel des déterminants de santé. Il s’agit de facteurs personnels, sociaux, économiques, et environnementaux qui déterminent l’état de santé des individus ou des populations. La qualité de l’air est un facteur environnemental, fortement influencé par nos comportements individuels (usage de produits ménagers, aération, cuisine…).
Impacts de la dégradation de la qualité de l’air sur l’environnement
La dégradation de la qualité de l’air n’impacte donc pas seulement notre santé, mais aussi celle de l’environnement. Ce sont les animaux et les plantes qui sont impactés, mais aussi les milieux dans lesquels ils évoluent, parfois à nos côtés. Mais ce sont aussi les bâtiments dans lesquels nous vivons, travaillons, prenons quelques temps de repos, nous cultivons.
Quelle situation en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Bien que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur observe une diminution des concentrations de ses polluants principaux, la pollution de l’air reste un enjeu fort de santé publique : problèmes respiratoires, cardiovasculaires et maladies chroniques. En 2020, toute la région dépassait les nouvelles lignes directrices de l’OMS pour les PM2.5 et l’ozone. Plus de la moitié des habitants de la région résidaient dans une zone dépassant les nouvelles lignes directrices de l’OMS pour les PM10 (67% de la population) et le NO2 (56% de la population).
Les principaux polluants surveillés sont les particules, le dioxyde d’azote, l’ozone et le dioxyde de soufre.
Les particules (PM10 et PM2.5) proviennent en majorité :
- de la combustion de différents matériaux pour le chauffage (bois, charbon, pétrole),
- du transport routier (imbrûlés à l’échappement, usure des pièces mécaniques et des pneumatiques par frottement…),
- d’activités industrielles très diverses (sidérurgie, incinération, chaufferie),
- du brûlage de la biomasse (incendie, déchets verts).
Les populations les plus exposées vivent dans les centres urbains, proches des grands axes ou à proximité de sites industriels et portuaires. D’après l’étude EQIS (Evaluation qualitative de l’impact sanitaire) menée par Santé Publique France, la pollution atmosphérique en France peut engendrer une perte d’espérance de vie pouvant dépasser 2 ans dans les villes les plus exposées. Les villes moyennes et petites ainsi que les milieux ruraux sont aussi concernées (en moyenne, 9 à 10 mois d’espérance de vie sont estimés perdus).
Par ailleurs, l’enjeu économique est également important puisque la pollution de l’air coûte chaque année près de 100 milliards d’euros en France (soit deux fois plus que le tabac).
Les pôles urbains denses (Aix-Marseille, Avignon, Toulon, Nice, Cannes), la zone industrialo-portuaire de Fos-Berre et les grands axes routiers restent les zones de plus forte exposition de la population à la pollution. Il est essentiel que l’ensemble des acteurs locaux (collectivités, industriels, entreprises, associations et citoyens) concentrent en priorité leurs actions de réductions des émissions de polluants mais également de gaz à effet de serre (GES) sur ces zones.
Air & politiques publiques : les plans de protection de l’atmosphère
En région PACA, quatre territoires sont couverts par un Plan de Protection de l’Atmosphère dans l’objectif de porter des politiques publiques efficaces pour réduire les dépassements chroniques des seuils de polluants atmosphériques sur ces zones :
- Alpes-Maritimes
- Bouches-du-Rhône
- Var
- Vaucluse (en cours de révision)
Air & Feu : quand le feu attise la dégradation de l’air
La combustion de matière organique est source d’une forte pollution, notamment en termes de CO2 et de particules fines.
La région PACA est particulièrement concernée par le sujet. De nombreux citoyen·nes utilisent leur cheminée comme moyen de chauffage ou pour l’agrément, d’autres continuent de brûler des déchets verts malgré l’interdiction. Plus spécifiquement, la région PACA est également un territoire qui connait un risque fort aux incendies.
En effet, climat méditerranéen oblige, la région PACA est particulièrement sensible aux incendies par rapport à d’autres régions en France. Le changement climatique n’arrange rien : hausse des températures, augmentation du nombre de jour en alerte canicule, sécheresses. Autant de facteur préoccupant pour les services départementaux d’incendies et de secours.
En cas d’incendie, les impacts sont à la fois catastrophiques pour la société (bien matériels détruits ou endommagés), mais également pour l’environnement et la qualité de l’air. AtmoSud suit de près les impacts sur l’air de ces épisodes incendies.
Air & Mer : un transfert de pollution de l’air à la mer
Depuis plusieurs millénaires, la Méditerranée est un pont plutôt qu’une frontière entre les différents territoires qui la bordent. Les navires vont et viennent, le voyage fait rêver. Mais le pétrole a succédé à la voile, et les panaches de fumés qui s’élèvent dans les sillages des navires de commerces et de croisières…
Air & industrie
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