La résilience ne doit pas se limiter au nom d’un yacht !

Si on en croit la définition du Larousse, la résilience est la « capacité d’un écosystème, d’un biotope ou d’un groupe d’individus (population, espèce) à se rétablir après une perturbation extérieure (incendie, tempête, défrichement, etc.) ». Ironie du sort, c’est aussi le nom d’un yacht maltais de 65 mètres ayant détruit des herbiers de posidonies dans la baie de Saint Tropez en juin 2022…
L’affaire sera traitée le 26 janvier 2024 au Tribunal maritime de Marseille. 

Réparer le préjudice écologique donc réparer les herbiers détruits

FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur se constitue partie civile et demande la réparation des herbiers détruits, en espérant que cet écosystème marin fondamental puisse se rétablir malgré la perturbation du yacht.
Il faut rappeler que la réparation des herbiers est en pratique très difficile. La plaisance, bien qu’encadrée par la loi, exerce une forte pression sur les herbiers de Posidonie. C’est pourquoi il est primordial de voir condamner fermement les responsables afin que cet écosystème continue de jouer un rôle essentiel pour notre littoral.

Une affaire qui suivra un précédent juridique en création ?

Le 26 janvier 2024, le Tribunal maritime traitera également une autre affaire mais sur le même sujet : cette fois le yacht s’appelle « Take-off ». Cette affaire n’est pas nouvelle : un premier jugement avait été rendu en octobre 2023 qui reconnaissait le préjudice écologique de notre association. Il prononçait également la saisine de l’assistant spécialisé environnement du Tribunal judiciaire de Marseille afin d’établir une note faisant état de la littérature scientifique sur le sujet.

Rendez-vous le 26 janvier prochain au tribunal maritime de Marseille pour assister à ces deux audiences.